- lucernaire
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• 1704; du lat. lucerna « lampe »♦ Liturg. Première partie de la vigile, office que les premiers chrétiens célébraient, à la lueur des lampes, pendant la nuit du samedi au dimanche. lucernaire 2. lucernaire [ lysɛrnɛr ] n. f.• 1801; du lat. lucerna « lampe »♦ Zool. Espèce de méduse (scyphozoaires) fixée aux algues, aux rochers par le sommet de son ombrelle et présentant l'aspect d'un entonnoir portant sur son bord huit tentacules courts terminés en touffes.I.⇒LUCERNAIRE1, subst. masc.A.— ARCHÉOL. Puits creusé dans des catacombes pour les mettre en communication avec la surface du sol (d'apr. Archéol. chrét. t. 9 1930).B.— HIST. DE LA LITURG. Première partie de l'office que les premiers chrétiens célébraient pendant la nuit du samedi au dimanche; p. ext., office vespéral. (Dict. XIXe et XXe s.). Le jour même de l'octave [pascale], il y a double vêpres, ou, pour parler le langage du temps, on fait deux « lucernaires » (GASTOUÉ, Orig. chant romain, 1907, p. 298).C.— Hapax. Porteur d'un cierge, d'un flambeau dans une cérémonie religieuse. La procession rentrait maintenant par des venelles de plus en plus étroites à mesure que le quartier était plus vieux, derrière les fanaux que les lucernaires portaient au bout des hampes d'argent (MORAND, Flagell. Séville, 1951, p. 15).Prononc. :[
]. Étymol. et Hist. 1. 1704 liturg. cath. « vêpres; répons qu'on chante aux vêpres, dans le rite ambrosien » (C. CHASTELAIN, Le Martyrologe romain, Qqqqq ij r° ds QUEM. DDL t. 21); 2. 1867 archéol. (LITTRÉ). Empr. au lat. chrét. lucernarium « moment où l'on allume les lampes; office du soir, vêpres » (BLAISE Lat. chrét.), dér. de lucerna « lampe; lumière ». Au sens 2, cf. lat. médiév. lucernaria « lucarne » (début XIIIe s. ds DU CANGE), ital. lucernario « id. » (XVIIIe s. ds DEI).
II.⇒LUCERNAIRE2, subst. fém.ZOOL. Ordre de méduses de la classe des Acalèphes qui présente la particularité de se fixer par un pédoncule à des herbes marines, dont l'ombrelle est fortement découpée, chaque lobe se terminant par un bouquet de tentacules. Une Lucernaire est une sorte de méduse fixée par un pédoncule (Encyclop. univ. t. 10 1971, p. 752).Prononc. :[]. Étymol. et Hist. 1801 (LAMARCK, Système des animaux sans vertèbres, p. 354). Lat. sc. lucernaria (1776, MÜLLER, Zoologiæ Danicæ Prodromus XXIX, 227 d'apr. NEAVE t. 2; v. aussi CUVIER, Règne animal, t. 4, 1817, p. 53), adapt. du b. lat. lucernarium « lampe », prob. p. anal. de forme.
1. lucernaire [lysɛʀnɛʀ] n. m.❖———I Liturgie. (Anciennt). Première partie de la vigile, office que les premiers chrétiens célébraient pendant la nuit du samedi au dimanche. || Le lucernaire commençait à la tombée de la nuit, à la lueur des lampes; || « il est devenu notre office des vêpres » (A. de Sérent, in Dict. de liturgie romaine).———II (1867). Archéol. Puits creusé pour éclairer et rendre accessibles les catacombes (à Rome).0 Il y avait quelque chose de fantastique dans l'entassement et l'étagement de ces rangées de soutanes aussi serrées que dans une garde-robe et dont ne sortaient que des crânes et des métatarses dans la lueur grisâtre indécise émergeant d'un lucernaire et l'odeur de poussière.Pierre Nord, les Espionnes au coin du feu, p. 452.————————2. lucernaire [lysɛʀnɛʀ] n. f.❖♦ Zool. Méduse (Scyphoméduses) fixée par le sommet de son ombrelle et présentant l'aspect d'un entonnoir portant sur son bord huit tentacules courts terminés en touffes.
Encyclopédie Universelle. 2012.